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La petite marchande de gaufres 2

Résumé de l'épisode précédent :

le héros (ouai c'est un héros ! rien que ça !) est poursuivi par César (qui est méchant) et il rencontre la petite marchande de gaufres (qui est gentille, mais fuyante aussi un peu) et il la trouve canon, du coup, il la cherche... (ils sont bien mes résumés hein !?)... Donc si vous avez pas lu l'épisode premier et précédent, n'hésitez pas !



ça faisait des jours que sans détours je tournais, mais pas l’ombre d’une gaufrette et de sa marchandise… je faisais de mon mieux mi-moi. J’étais moitié fou… c’est ça ! c’est ça qu’vous vous dîtes ! Ben j’m’en fout ! j’m’en cogne itou… J’suis une ombre des bas-fonds, et je cherche une gaufrière, y’a pas de quoi fouetter une pâte à crêpe !

petit tas à petit tas, je refaisais surface de travers. J’avais l’âme poète et l’estomac aussi… Fallait gagner, aussi bête et moche cela fusse, sa pitance, y’a pas à nier. Je prenais l’air saint du larcin, car l’art feint n’est sain que si de lard t’as faim sans freins. Afin, du fin, du fond s’extirper, enfreint fièrement les règles. Tel était l’adage de ces artères citadines*, et je m’y afférais… J’avais eu vent d’une grossière vieillissante, j’avais vendu le filon à qui payerait, j’étais marchand de détroussables, un job nocturne, souvent sans thunes et sans turne. Alors qu’à quelques encablures de métropoliputain, César faisait ronflé la mécanique, c’est comme ça qu’on endort le chaland, « T’as six turnes !? » répondait surpris le promoteur de ce propos, marquant à la fois l’extrême précarité des marchands de biens de nos jours et l’apparente subjectivité d’une trop relative notion d’habitat urbain** qui de doute façon ne servait plus à grand-chose depuis que nous avait quitté avec son double mère patrie lors d’un bras de fer entre bandits manchots, les politiques et les patrons d’arbre… (l’auteur se mouche)… d’arme... Voilà…

Vous allez me dire, et la révolution, c’est pas fait pour les canins mon grand ! et vous auriez raisons, mais c’est coton de tisser un réseau dans un monde où tournent plus de caméras vidéos et de micros que de roues de vélos, qu’ça fait longtemps qu’on ose plus prétendre qu’ils sont vélib’… faudrait pas nous prendre pour des baudruches d’abeilles idiotes, on veut bien faire du miel pour la petite reine, mais les vélibs on les a plus que dans la tête, ils disent : « moteur à pédale ! ça tourne ! ». Faudrait voir à pas confondre comme glace au soleil, ici c’est pan dans le dos comme dopant des plus puissants, y’en a pas beaucoup qui suivent.

Je palabre, je palabre, mais ça n’a pas nourri son homme. Et je voulais mettre la main sur la marchande… Ou plutôt la courande vu la vitesse à laquelle je l’avais vu déguerpir de son mieux.

Je vous ai raconté ses yeux ? Ouai, je crois de bois, ou je crois le faire, qu’importe, pas de secours, si vous aviez vu, si vous aviez vue sur elle, vous me le diriez, dans votre barbe au moins ? Ouai, je sais que vous feriez les forts en thème… Enième effort… Demain je retrouverai la gourde en jean…

*Adine est un auteur encore assez peu connu puisque l’intégralité de son œuvre sera éditée au 24è siècle…
** J’aimerai bien, mais c’est pas de moi, je l’ai honteusement chapardé à Renaud.

Commentaires

Anonyme a dit…
J'ai pas tout compris unic, cependant de lait, j'espère d'as que la suite qui vivrera arrivera bientot lier.
Anonyme a dit…
Joli !
D'ailleurs, la notion de mobilier urbain est plus parlante. En effet, celui, même s'il ne bouge pas, n'en est pas pour autant immobilier.

Oui, car il est principalement utilisé par des habitants nomades...
Blue a dit…
Coucou !

Gin > je te ferai une réduc pour la prochaine !

French > manifestement il y a les nomades et les mads... :D


Mici tous les deux :)
caca boudin toto papa cucu pipi argolussème itou.
Blue a dit…
Ah. vous aussi vous trouvez ça nul ?

C'est bon, ce blog est en bonne voie !

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L'immeuble

Les façades ne périclitent pas tout à fait aussi vite que Rome à son heure, mais les craquelures semblent prendre racine dans le sol comme des pins centenaires et poussent, vu d’ici, jusqu’aux chenaux. C’est somme toute étonnant, comme les appartements y sont coquets, du moins le mien. La vieille dame du premier, Mme Villiers, je crois, je vérifierai sur la boite aux lettres, Mme Villiers donc, me faisait part hier matin, alors que je la croisais dans les escaliers, ou, plus précisément, que j’essayais de n’avoir qu’à la croiser, du froid que ces fissures lui procuraient dans son appartement : « Ah ! Rendez-vous compte, ces fissures sont si grandes que lorsque j’y glisse un œil, je vois la rue… Vous imaginez… Et ce froid qui s’infiltre, c’est impossible de chauffer, et en cette saison, il fait froid… Pour une vieille dame comme moi, même Salomon a pris un rhume… Pour vous dire… J’espère que je pourrais passer l’hiver… Parce qu’à la régie, ils s’en fichent, les vieilles dames, Monsieur,...