tag:blogger.com,1999:blog-1383061308744418662024-03-13T03:50:37.336+01:00Le BluegLe Blueg... c'est un peu comme un blog... Mais en mieux et avec tout plein de points de suspension en prime...
En gros... c'est inévitable de chevet...Unknownnoreply@blogger.comBlogger245125tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-3388222253727333692009-01-18T13:50:00.002+01:002009-01-18T13:54:09.876+01:00L'immeuble<div style="text-align: justify;">Les façades ne périclitent pas tout à fait aussi vite que Rome à son heure, mais les craquelures semblent prendre racine dans le sol comme des pins centenaires et poussent, vu d’ici, jusqu’aux chenaux. C’est somme toute étonnant, comme les appartements y sont coquets, du moins le mien. La vieille dame du premier, Mme Villiers, je crois, je vérifierai sur la boite aux lettres, Mme Villiers donc, me faisait part hier matin, alors que je la croisais dans les escaliers, ou, plus précisément, que j’essayais de n’avoir qu’à la croiser, du froid que ces fissures lui procuraient dans son appartement :<br />« Ah ! Rendez-vous compte, ces fissures sont si grandes que lorsque j’y glisse un œil, je vois la rue… Vous imaginez… Et ce froid qui s’infiltre, c’est impossible de chauffer, et en cette saison, il fait froid… Pour une vieille dame comme moi, même Salomon a pris un rhume… Pour vous dire… J’espère que je pourrais passer l’hiver… Parce qu’à la régie, ils s’en fichent, les vieilles dames, Monsieur, de nos jours, tout le monde s’en fiche…C’est à cause de leur fichu métro…<br />- Qu’est-ce qui est à cause du métro ? N’aurais-je pas dû demander.<br />- Mais les fissures ! Ces fichus fissures qui me cassent les os ! Me cria-t-elle dans les oreilles, il faut dire qu’elle est moitié sourde, ce que j’apprécie habitant juste au-dessus de chez elle.</div>Unknownnoreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-39671280224212839012009-01-17T23:30:00.001+01:002009-01-17T23:32:48.825+01:00Je connaissais déjà la finLes histoires sont toujours à croquer lorsqu'elles finissent par une chute de rein.Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-39389398899504234072009-01-11T20:15:00.000+01:002009-01-11T20:04:50.656+01:00Pour un meilleur écoulement, coupez les cheveux en quatreA trop laisser couler l'eau bénite sur de sales confessions, l'abbé noir s'est bouché...Unknownnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-1849027966246113142008-07-18T13:35:00.003+02:002009-01-11T20:00:58.114+01:00Ma claqueA force de faire des singeries, tu vas prendre ma claque !<br /><br /><br />PS : L'internaute assidu relèvera que j'ai le culot d'éditer un billet 6 mois plus tard et d'ôter tout le contenu de départ, tout ça pour... ça.Unknownnoreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-8696868041678377422008-07-03T14:28:00.003+02:002008-07-03T14:32:19.774+02:00BookmarketeurJ'avais misé sur sa libération, maintenant je ne parle plus de Bétancourt, mais de Bet finis.<br /><br /><br />Les paris sont fermés, rangez vos t-shirts au placard.Unknownnoreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-26651414991269942722008-06-26T19:27:00.005+02:002008-06-26T19:52:55.485+02:00La France en musique !Ô Drame ! on m’embarque !<br />Ô Désespoir ! Belle Hélène !<br /><br />Ô <a href="http://ladyblogue.typepad.fr/ladyblogue/">Lady</a> (commandements) <a href="http://ladyblogue.typepad.fr/ladyblogue/2008/06/tag-sic.html">m’a taguer</a>* !<br /><br />Il s’agit donc d’un questionnaire musical (en seconde le moteur à froid).<br /><br />Il n’est pas très long, donc je veux bien le faire, et puis, avouez-le ça fait des lustres que nous n’avons pas parlé musique et ça vous manque (je cherche un jeu de mot, mais je n’en trouve pas…)<br /><br />histoire de suivre le fil, v'la la playlist sous Deezer : (ayez l'amabilité de l'écouter, y'a fallu que je charge la moitié des MP3 sur Deezer, et ça m'a pris 'achement de temps !!)<br /><br /><div style="width: 180px; height: 236px;"><object height="236" width="180"><param name="movie" value="http://www.deezer.com/embedded/widget.swf?path=9178252&lang=FR&colorBack=0x525252&colorVolume=0x00CCFF&colorScrollbar=0x666666&colorText=0xFFFFFF&autoplay=0&autoShuffle=0&id=307012"><embed src="http://www.deezer.com/embedded/widget.swf?path=9178252&lang=FR&colorBack=0x525252&colorVolume=0x00CCFF&colorScrollbar=0x666666&colorText=0xFFFFFF&autoplay=0&autoShuffle=0&id=307012" type="application/x-shockwave-flash" height="236" width="180"></embed></object><br /><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-family:Arial;font-size:78%;" >Découvrez <a href="http://www.deezer.com/fr/t-phone.html">T�phone</a>!</span></div><br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Quelle est la chanson française qui évoque ton enfance ?</span><br /><br />Sachez-le, alcoolique précoce, j’entonnais (ça vient d’entonnoir) de merveilleuses chansons de soûlards dès ma plus tendre enfance, notamment celle-ci :<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Téléphone – 66 heures</span> (il me semble l’avoir déjà collé dans une playlist par le passé, d’ailleurs)<br /><br /><br />Il circule d’ailleurs une cassette audio où du haut de mes 5 ans je massacre ce chef d’œuvre (n’ayons pas peur des mots), grosse prime à qui détruira le dernier exemplaire !<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Quels sont ta chanteuse et ton chanteur préférés ?</span><br /><br />« Rmpfl ! » aurait pu dire <a href="http://ladyblogue.typepad.fr/ladyblogue/">Lady</a> si elle ronchonnait tel le BlueG. Je lui aurai alors chapardé ses mots !<br /><br />Dur de limiter son choix, alors au tout venant :<br /><span style="font-weight: bold;">Benoît Dorémus</span>, <span style="font-weight: bold;">Alexis HK</span>, <span style="font-weight: bold;">Miossec</span><br /><span style="font-weight: bold;">Holden</span>, <span style="font-weight: bold;">A.S. Dragon</span>, <span style="font-weight: bold;">Camille</span><br />J’voudrions point vous noyer sous la musique, alors je m’limite un peu.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Quel est aujourd'hui l'air que tu fredonnes ?</span><br /><br />Depuis quelques jours j’ai dans la tête en permanence (quand mes charmantes collègues n’y colle pas un merveilleux tube d’Amel Bent, maudites soient-elles !)<br />« Sauve qui punk ! » des <span style="font-weight: bold;">Bulldozer</span><br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Quel est ton meilleur souvenir de concert ?</span><br />« Rmpfl ! » bis. Le prochain ?<br />Hmm… j’dirions <span style="font-weight: bold;">Brisa Roché</span>, c’est le dernier en date, mais c’est certainement le plus aboutis que j’ai eu l’occasion de voir.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Quels chanteurs ou chanteuses représentent mieux la France ?</span><br />Ben… j’ai donné ma langue au chat, il m’a répondu qu’il avait d’autres citrons à (Elvis) presser…<br /><br /><br />Maintenant ! Le moment tant attendu, foule de lecteur, les condamnations !!! Ahahah !!!<br />Et je tague l’intégralité de ma Blogoliste !!! Yiipii !!! Z’êtes contents !? J’en étais sûr !<br /><br /><br />* ’tention la référence !Unknownnoreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-20250338446357170542008-06-24T15:09:00.002+02:002008-06-24T15:13:33.292+02:00A la Une ! A la deux ! A la trois !!!<span style="font-style: italic;">"Quelque soit mon titre, je ne porterai pas l'chapeau !"</span><br /><br />Un haut dignitaire à l'article d'une condamnation.Unknownnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-45527355136103271522008-06-16T18:56:00.002+02:002008-06-16T19:01:11.783+02:00Palissade<div style="text-align: justify;">Triste, triste, triste et tout blanc, papa est dans la chambre, il veut pas que je reste avec lui, il dit : "Va jouer dehors, laisse-moi tranquille." Mais moi je voulais juste rester un peu avec lui. J'aime pas quand il reste comme ça dans la chambre, il ferme tous les volets, alors moi je fais attention à pas pleurer, je veux pas qu'il soit triste encore plus.<br /><br />Alors moi, je vais dans le jardin, la dame que j'aime pas trop, elle dit que j'ai de la chance d'avoir un jardin, que tous les enfants ont pas de jardin, je m'en fiche, moi, de ça. Alors moi, je joue au foot, y'a deux arbres, c'est les buts, et moi je tire des coups-francs comme Zidane, il est fort Zidane. Alors moi, je tape de toutes mes forces, et des fois le ballon va très haut. Si haut qu'il passe la palissade qu'est au fond du jardin, et là, mon ballon il est chez le voisin et j'ose pas y aller. Alors souvent, comme je sais pas quoi faire, je m'assois dans l'herbe et j'attends en regardant la palissade, parce que des fois le voisin, même qu'il est vieux, ben il le renvoie le ballon. Des fois, mon papa il me voit comme ça, alors ça le fait rigoler, il dit qu'il se moque pas, mais j'aime pas trop quand même. Papa, il dit : "Cette palissade c'est ton mur de Berlin." Mais je comprends pas trop ce que ça veut dire.</div>Unknownnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-38508552265135197982008-06-15T12:05:00.004+02:002008-06-15T12:15:25.969+02:00Les blogrolls m'obsèdent<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_RSgnfuHCkoU/SFTp8AliLXI/AAAAAAAAACU/appooV0C-UI/s1600-h/800px-Rollmops_01.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="http://bp0.blogger.com/_RSgnfuHCkoU/SFTp8AliLXI/AAAAAAAAACU/appooV0C-UI/s200/800px-Rollmops_01.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5212047885933358450" border="0" /></a>On a beau noyer le poisson, l'aquarium n'en est pas plus grand.*<br /><br /><br />*Proverbe chinois ascendant BlueG<br /><br /><br /><span style="font-size:85%;">PS : Vous l'aurez compris, bien que vous vous en foutiez éperdument, j'ai mis à jour le truc, colonne de droite**, qui sert à faire croire qu'on a plein de coupains du web passkon est trop cool ! J'ai p'têt oublié deux trois oiseaux ci et là, mea culpa.<br /><br /><br />**Remarques que y'en a pas à gauche.<br /><br /><span style="font-size:78%;">PS bis (et de plus en plus petit) : J'ai zappé à qui appartient le copyright de la photo... Mais, jsu sûr que vous vous doutiez que c'était pas de moi ! </span><br /></span>Unknownnoreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-12730079378605477322008-06-11T20:02:00.003+02:002008-06-11T20:19:15.110+02:00Foxy more...Je viens de me faire enchainer par <a href="http://sauvonslaterre.hautetfort.com">Ellie</a>, je vous vois venir et certains d'entre vous me jalousent, je peux le comprendre, mais rassurez-vous, ce sentiment ne durera pas, il est question d'oxymores... et moi... les oxymores je ne sais pas ce que c'est... Alors j'ai bien tout lu les <a href="http://sauvonslaterre.hautetfort.com/archive/2008/06/09/con-tradition.html">cons traditions</a> d'Ellie et j'ai aussi wikipédié pour en arriver à 5 phrasouilles qui sont sensées illustrer mon formidable caractère de cochon (ou de chat, ça varie selon les circonstances)... en oxymore, donc, pour ceux qui n'auraient pas compris.<br /><br />1. Je suis exceptionnellement commun, c'est un fardeau assez léger pour tout dire.<br />2. Mes sentiments sont profondément superficiels ou l'inverse, ça varie.<br />3. Préférant le drame à la comédie, j'ai, dit-on des idées sombres lumineuses (en toute modestie bien entendu)<br />4. Je suis un activiste passif... C'est presque synonyme de socialiste selon le PS, mais je ne peux m'y résoudre !<br />5. Je vois aveuglément le bien partout ! Nan j'déconne...<br /><br /><br />Bon...<br /><br />Je ne suis pas sûr d'avoir réussi cette dure mission, mais je laisse à quiconque le souhaite reprendre ce charmant flambeau et le faire vibrer sur son propre blog.Unknownnoreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-42107950501716681102008-06-10T14:27:00.002+02:002008-06-10T14:29:56.679+02:00C'est bien, c'est beau, c'est BlueGJ'ai jeté une bouteille vide dans l'océan de l'information, je l'ai retrouvée sur whiskypédia... Comme quoi...Unknownnoreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-90418743761665728232008-06-04T17:58:00.004+02:002008-06-05T17:26:23.198+02:00A travers les persiennes<div style="text-align: justify;">Les persiennes à lame filtrent les lumières de la rue. Un camion passe et zèbre le plafond. Il fait du bruit aussi. Quelques ombres de feuillage dansent, font des chinoiseries, dans une ambiance orangée, plus douce, plus agréable… Je m'emmerde… le sommeil ne vient pas…<br />C'est chaque soir la même rengaine, j'éteins la télévision, la lumière. Le noir envahit la pièce et le silence lourd dure une éternité jusqu'à ce que la rue voisine klaxonne, crie, crisse, chante, vomisse. Puis je me débarbouille, me brosse les dents, un bruit particulièrement désagréable, souvent le pommeau de douche goutte, je déteste ça, mais la robinetterie est dure, alors je m'acharne un peu dessus. Parfois je ne m'en rends pas compte tout de suite, et je l'entends depuis ma chambre, c'est encore pire, j'en fulmine. Bien propre, je me couche… Et là… mes nerfs vibrent, mes yeux s'écarquillent, des spasmes… Je m'emmerde… le sommeil ne vient pas.<br />Alors j'attends, quand c'est supportable, sinon je crie, parfois je pleure. J'attends.<br />J'attends qu'un camion passe dans la rue et zèbre le plafond.<br />J'attends qu'une brise se lève et fasse danser les feuillages en ombres chinoises.<br />J'attends qu'une clé fasse claquer la serrure.<br />J'attends que tu ouvres la porte. Comme j'aimerai que tu l'ouvres, que tu reviennes…<br />Si tu étais là, nous n'attendrions pas, nous nous enlacerions tendrement…<br />Jusqu'à ce qu'un camion passe dans la rue et zèbre le plafond… puis je t'embrasserais…<br />Jusqu'à ce qu'une brise se lève et fasse danser les feuillages en ombres chinoises… puis tu m'embrasserais…<br />Jusqu'à ce que rien ne se passe plus autour… puis nous nous aimerions…<br /><br /><br /><br />La farandole de solitudes :<br /><br />Ce texte prend la suite de <a href="http://blogducoeur.free.fr/index.php?2008/06/04/337-farandole-de-la-solitu">May</a> et continue chez <a href="http://l-electronlibre.hautetfort.com/archive/2008/06/05/farandole-de-la-solitude.html">électron libre</a>.<br /><br />La farandole a été initiée par <a href="http://tracesecrites.free.fr/blog/index.php?2008/05/30/360-farandoles-de-solitudes&cos=1">Traces</a> (on y trouve tous les danseurs)<br /> N'hésitez pas à prendre la suite si cela vous tente !</div>Unknownnoreply@blogger.com18tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-71712617786935093232008-06-03T00:46:00.004+02:002008-06-04T18:04:28.623+02:00Rien qu'une petite phrase<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp3.blogger.com/_RSgnfuHCkoU/SEUuX7PF7oI/AAAAAAAAACM/fMqf1eG6ZQw/s1600-h/IMGP7779.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="http://bp3.blogger.com/_RSgnfuHCkoU/SEUuX7PF7oI/AAAAAAAAACM/fMqf1eG6ZQw/s320/IMGP7779.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5207619532696710786" border="0" /></a><br />Je cherche… Je cherche désespérément depuis des jours… Mais rien. Rien qui ne se profile, se dessine, s'agence, naisse. Le vide intersidéral, sidérant, j'en râle, j'en rage. Comble de l'esprit, cave insalubre de l'âme, la fontaine se tarit (potter).<br /><br />Comme on s'agite, l'air se brasse et le remous nous entoure… Mais rien…<br /><br /><br /><br />En général, c'est une bluette, une anecdote, une phrase, une image, un souvenir à demi effacé qui donne forme à un soubresaut de paragraphe, puis l'histoire naît, d'elle-même, des personnages prennent corps, des phrases absurdes se catapultent contre les forteresses de la page blanche, la mal nommée puisque la page est un écran, une lueur sans espoir… un curseur qui clignote comme le tic tac du temps qui s'use*.<br /><br /><br /><br />C'est pourquoi, en ce jour, j'ai décidé de ne parler de rien, de ne rien raconter et d'en faire tant de tartines qu'on nourrirait le tiers et le quart monde réunis pour peu qu'ils aient un peu de café… Les tartines sans café…<br /><br /><br /><br />Donc cher lecteur fais comme ci quelque chose de passionnant venait de sauter à tes mirettes !<br /><br /><br /><br />Merci d'avance.<br /><br /><br /><br />*bien que je préfère le whisky<br /><br /><br /><br /><br /><a href="http://lafailli1.hautetfort.com/">Photographie : Lafailli</a></div>Unknownnoreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-90842680141546192142008-05-22T13:39:00.001+02:002008-05-22T13:47:22.771+02:00Les hommes proposent, les femmes disent "pause"Je lui ai proposé un 'rendez-vous', elle m'a laissé 'les mains en l'air'Unknownnoreply@blogger.com22tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-10434272914323039552008-05-18T14:16:00.000+02:002008-05-18T14:17:51.529+02:00La soie d'un papillon blanc (2/2)<div style="text-align: justify;">Quelques mois passèrent, quelques mois dans d’autres bras, sans lendemain, dans des histoires stériles et peut-être une ou deux gâchées par la peur de dire qu’on voudrait la revoir parce qu’elle pourrait refuser.<br />Je n’avais jamais vraiment repensé à elle depuis ce matin là, où je m’étais endormi soulagé, mais dans le fond de la pièce, je la vis de dos, son cul avait tout pour éveiller quelques-uns de mes fantasmes, mais, je m’en étonnais, pas cette fois là. Je fusillais un peu du regard mon hôte qui ne comprit pas vraiment, après tout, c’était moi le coupable, je n’allais pas en plus demander à ce qu’on m’avertisse de la confrontation. Mais elle était ma culpabilité justement. J’hésitai à ignorer la belle, failli le faire, puis me ravisai. Lorsque je vins la saluer, elle me sourit, n’ayant rien en retour, elle fit papillonner ses paupières, laissa glisser son regard dans le vide et pinça légèrement ses lèvres aux commissures. J’apposai sur sa joue la mienne, comme il était coutume de le faire entre connaissances suffisamment introduites, je sentis tressaillir la donzelle qui ne pu se retenir de frôler ma main de son index. Idiote.<br /><br />Je l’ignorai superbement tout au long de la soirée, mêlant volutes de tabac aux vapeurs de mauvais whiskys, elle se saoulait, elle aussi, parmi d’autres convives, se donnant du courage.<br />La réunion amicale touchait à sa fin quand elle vint me trouver, elle tanguait sérieusement enivrée de Monbazillac. Elle me parla de tout et surtout de rien, attendant l’ouverture. Je pris soin de laisser toutes les portes fermées accroché à mon verre, caché dans la fumée. Elle trépignait, l’alcool n’est pas source de patience, malhabile, elle mit ses bras autour de mon cou et y lova son visage. Ses cheveux sentaient bon, certes, mais je la repoussai. Sans méchanceté, sans haine, pour elle, pour ne pas la blesser deux fois.<br />C’est au moment de partir, lorsque toutes les bouteilles furent vides, qu’elle s’y essaya à nouveau.<br />« Tu me ramènes, je ne suis pas en état de conduire.<br />- Moi non plus. » Les clés dans la main.<br />Sous la pression de nos hôtes protecteurs, je cédai.<br />Elle s’assit côté passager, remisa ses cheveux, me regarda et me sourit. Idiote.<br />Le long de la route, elle resta immobile, attentive. J’étais loin.<br />Je ne suivis ni la route qui menait à chez elle, encore moins celle qui nous aurait ramené chez moi. Sans trop savoir pourquoi, je m’arrêtai dans un grand terrain vague, à l’abri des regards. Je descendis de voiture, m’allumai une cigarette, assis sur le capot. Elle m’y rejoint. Elle passa ses bras sous les miens, m’enlaçant, puis vint se coller contre mon torse. Je fumais et les étoiles se cachaient derrière un ciel sombre et lourd, proche de l’orage.<br />Sa main caressait mon dos. Doucement. Je fumais.<br />Elle releva la tête, déposa dans mon cou un baiser, puis un autre, elle s’approcha tendrement de mes lèvres, je lui rendis ses baisers, sans penser à rien. Nous allions faire l’amour, comme la première fois, avec cette pudeur fragile. Je la repoussai. Encore.<br /><br />Elle fit quelques pas, et se posta dans la lumière des phares. Elle se tenait de dos, les bras croisés, je crois qu’elle sanglotait.<br /><br />Je la rejoins, l’enlaçai. Glissai dans son cou un baiser fiévreux, j’avais envie d’elle. Elle frémit. Ma main serra son bras, glissa entre ses cuisses, l’autre serrant son sein battant. Je passai finalement ma main droite dans ses cheveux en l’embrassant, puis sur son cou, ma main gauche l’y rejoint, et, ensemble, elle serrèrent, et serrèrent encore, précises, fortes, sans aucun doute. La belle ne se défendit presque pas. Elle sombra vite inconsciente, puis mourut. Sans reproche.<br /><br />Je la laissai tomber regardant son auréole se mélanger à sa tête et au sol.<br /><br />Je restai là quelques instants. Les phares éclairaient son chemisier dégrafé, ses seins blancs, sa jupe légèrement retroussée qui offrait à ma vue ses cuisses tendres et encore chaudes.<br />Puis je me rassis au volant de la voiture, allumai la radio et une autre cigarette.<br />Une goutte ou deux s’écrasèrent sur le pare-brise, puis ce fut un déluge électrique, violent. La pluie battait sa peau, douce comme la soie d’un papillon blanc.<br /><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-37897039426122580392008-05-17T14:13:00.003+02:002008-05-17T14:27:01.704+02:00La soie d'un papillon blanc (1/2)<div style="text-align: justify;">Elle avait cette beauté slave et ces yeux bleus qui vous retourne dans la rue, qui pourrait vous faire parcourir le monde entier en une nuit pour un regard en coin. Elle avait cette beauté slave, et c’est tant mieux, elle était russe. Elle était russe, mais née à Rueil-Malmaison, ces parents avaient débarqué en région parisienne trente ans plus tôt, le temps de poser les valises, de trouver un emploi respectable, et notre beauté de l’est fut plantée au milieu du béton, et il y a de quoi s’étonner quand on voit ce que de plantes sublimes peuvent surgir d’un asphalte grisâtre.<br />Elle avait vingt ans lorsque je l’ai rencontrée, j’en avais vingt-deux, une différence assez négligeable.<br /><br />C’était un jour où la pluie se mêlait au soleil cuisant des printemps trop chauds pour être honnêtes, où l’orage vous surprend au détour d’une rue, d’une discussion, à la sortie de la boulangerie, tous les clampins, moi y compris, rouspétant de n’avoir pris de veste car le soleil inondait de chaleur le vestibule en une matinée qu’on aurait voulu estivale, heureux que nous sommes de réaliser qu’on en a bel et bien fini avec l’hiver et que les mois qui viennent seront fait de débardeurs, de jupes plissées, de robes printanières, de marcels sans orchestre, de bob Ricard plutôt que l’éponge, de tongs tendances ou non, souvent ridicules, de shorts qui sentent encore la naphtaline. C’était un jour comme ça. Si je sombrais dans le crétinisme, je vous dirais que c’est une journée qui avait tout pour ressembler à ce qui va suivre, à ce que je voudrais vous conter, enfin, aujourd’hui.<br /><br />Je me noyais dans ses yeux quand son regard un peu timide s’habillait de tendres rêveries. Je me perdais dans l’immensité immaculée de sa peau à la douceur d’une soie de papillon blanc, au parfum léger d’un alpage dans le cœur de l’hiver. Je mourrai piqué par sa poitrine aguicheuse, ferme comme un principe injustifié. J’oubliais jusqu’à mon nom dans les profondeurs vibrantes de son corps lascif et désespérément mien. Mais rien à y faire, je ne l’aimais pas.<br />La cruauté des sentiments n’atteindra jamais celle de l’indifférence.<br /><br />Je l’oubliais parfois, souvent, comme une plante s’efforçant de prendre le soleil, de donner à ses poussées les vertiges de la nature, je l’oubliais au beau milieu de la serre, elle gardait le courage de ne point se faner, de séduire à tout prix, elle aurait gain de cause se disait-elle. Je n’avais rien à lui apporter, et n’essayais pas d’y changer quoi que ce soit, mais son dévolu m’inondait, me salissait les mains. Elle irait jusqu’au bout, et elle le fit.<br /><br />L’indifférence laissa place à l’agacement, l’incompréhension : « Mais fuis, fuis idiote, tu ne vois pas que je ne t’aime pas ? que je vais te détruire ? ». Son amour la contentait, elle s’en nourrissait, n’attendant rien en retour, acceptant le moindre de mes caprices, de mes travers, de mes travers de porc.<br /><br />Son pas parfois était un peu moins léger qu’à l’habitude, j’avais, je ne sais comment perturbé son abnégation, elle s’en allait pleurer le temps d’une chanson triste et revenait plus forte. Je crevais… Ma cruauté saignait mes chairs, son amour lacérait mon cœur, mes égarements me couvraient d’une honte sourde. Je souffrais de ce coup du sort, nous souffrions, mais ne partagions rien d’autre que l’expression de mes outrages. Elle les laissait passer priant que ce soit le dernier, je maudissais son impassibilité.<br />L’enfer avait les yeux d’un ange et mon cœur froid était le serf d’une raison perturbée, agacée, aux accès de violence contenue.<br /><br />Il fallait que tout cela s’arrête.<br /><br />J’ai décidé pour elle et moi, j’en avais l’habitude. En rentrant un matin décharné, où la saoulerie de la nuit à un goût désagréable, je la vis patiente, droite et concentrée, l’œil légèrement alourdi d’une nuit sans sommeil, d’une vie à attendre, elle était prête. Elle irait jusqu’au bout, je le sentais, elle aurait scellé à son doigt l’anneau enserrant, emprisonnant, son âme.<br />Ce matin là, elle ne dit rien, sur son visage, on lisait tout juste un sourire rassuré, comme un manque satisfait.<br />Ce matin là, je l’ai trouvée si idiote.<br />« Prends ton sac et barre-toi. » Ma voix était calme, j’avais sommeil.<br />Elle ne comprit pas tout de suite, me regarda interloquée, s’interrogeant. Etais-je en train de la quitter ?<br />« Prend ton sac et barre-toi. J’en peux plus de voir ta gueule traîner dans cet appart’. »<br />Cette fois là, elle comprit. Ses yeux vibrèrent, quelques larmes chaudes glissèrent sur sa joue laiteuse, toujours aussi immaculée, toujours aussi douce que la soie d’un papillon blanc.<br />J’avais l’air impassible, la fatigue et l’alcool m’aidaient, mais au fond, je vrombissais qu’aucun reproche, aucun cri, aucun coup ne sorte d’entre ses dents qu’elle n’avait même pas eu besoin de serrer.<br /><br />Elle prit son sac en silence, tentant de dissimuler les soubresauts de pleurs profonds, comme pour me protéger de sa peine, incapable qu’elle fut de le faire de son amour sans limite. Elle passa lentement près de moi, les épaules lourdes, le visage contre terre. De sa main elle frôla la mienne que je retirai doucement. Elle s’arrêta sur le pas de la porte, ne se retourna point, sa silhouette dans l’ombre n’esquissa aucune vibration, elle ferma la porte sans la claquer, ses pas ne firent aucun bruit dans les escaliers.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-60024752735672377162008-05-06T16:38:00.002+02:002008-05-06T16:43:42.319+02:00à vote bon coeur !*<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://sauvonslaterreaulieudemangerdeschips.blogspot.com/2008/05/enfin-on-vote.html"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px;" src="http://bp2.blogger.com/_eyM_V1_RTrM/SBSrmGLUBXI/AAAAAAAAAKY/5R2K4Z1YK4w/S187/festival+banni%C3%A8re.JPG" border="0" alt="" /></a><br />* Vous remarquerez que j'ai fait un effort pour que le titre soit nul aussi !<br /><br />PS : pour voter tu cliques (et après y'a plein d'autres clics également, mais je voudrais pas t'effrayer)Unknownnoreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-21073709466186858682008-04-30T12:04:00.004+02:002008-04-30T12:26:41.403+02:00Zat ize Ze kwechtionneFaut-il être au pied du mur pour déposer une plainte ?*<br /><br /><br /><br /><br /><br />*spécial tribute to <a href="http://123soleil.chezblog.com/">Freehug</a> ! (inspiratrice émérite de l'auteur du BlueG)Unknownnoreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-73534207700109746292008-04-27T13:46:00.005+02:002008-04-27T14:02:21.673+02:00Expo, nouveau vase !<div style="text-align: justify;">Etant une feignasse chronique, et n’ayant absolument rien à mettre sur ce joli blog qui est le mien et que vous pouvez soutenir au <a href="http://sauvonslaterre.hautetfort.com/archive/2008/04/25/festival-des-rasants.html">Festival des Rasants</a>* ! Initiative éclatante et pour de laquelle kikoolol etc. mdr, le BlueG ait teu reuh de konque ou rire (je fais des efforts pour entrer dans toutes les catégories du fameux concours,j’espère que c’est assez discret !)<br /><br />Donc…<br /><br />Je disais…<br /><br />Etant une feignasse chronique, je tiens absolument à vous présenter les expos actuelles (jusqu’au 8 juin) du <a href="http://www.mep-fr.org/">Musée Européen de la Photographie</a>** (à Paris dans le Marais, j’vous laisse vous débrouiller pour l’adresse précise)<br /><br />Vous me direz, pourquoi parler de cela à tes deux seules lectrices (car mon lectorat est exclusivement féminin bien que le mot mascaras n’est jamais paru ici-même jusqu’à ce jour !) qui ne se fendront sûrement pas d’un trajet sur Paris pour une expo !?<br />Mais parce que c’est intéressant tout court !<br /><br />J’ai l’impression de digresser sans cesse…<br /><br />Donc…<br /><br />Je disais…<br /><br />L’expo actuelle propose une retrospective consacrée à <a href="http://www.valeriebelin.com/">Valérie Belin</a>, ainsi qu’à <a href="http://www.georgesrousse.com/">Georges Rousse</a>… Et franchement, ça kikoolol déchire vegra !<br /><br />L’heure des dépêches AFP (en fait, littéralement pompées sur le site du musée qui en parle bien mieux que moi :<br /><br />Valérie Belin :<br /><br /><blockquote>S'appuyant sur un protocole précis, la photographie de Valérie Belin frappe par son caractère à la fois spectaculaire et dépouillé, ainsi que par une rigueur qui n'autorise aucune projection ou dérive narrative.<br />Son travail peut être considéré comme une tentative obsessionnelle d'appropriation du réel où le corps, au sens large du terme, joue un rôle déterminant. Ce traitement particulier des êtres et des choses dans son travail participe d'un intérêt pour une forme d'abstraction dans la photographie. </blockquote><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.mep-fr.org/actu/images/expo/vb_01b.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: center; cursor: pointer; width: 320px;" src="http://www.mep-fr.org/actu/images/expo/vb_01b.jpg" alt="" border="0" /></a><br /></div><br /><br />Georges Rousse :<br /><br /><blockquote>Architecte d'un espace intérieur, Georges Rousse est un archéologue de l'invisible, à la recherche, non pas de la lumière, mais de l'idée même qu'il s'en fait, non pas de la couleur, mais de son concept. La photographie devient une plaque, non plus seulement sensible, mais transparente, en connexion avec le sens caché des choses.<br />L'exposition rassemble les œuvres récentes les plus marquantes d'un artiste qui, depuis plus de trente ans, en transit dans les villes du monde entier investit des lieux en voie de disparition, à la fois insolites et inattendus. Une salle transformée en project-room retrace également l'ensemble de son parcours depuis 1981.</blockquote><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.mep-fr.org/actu/images/expo/gr_01b.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: center; cursor: pointer; width: 320px;" src="http://www.mep-fr.org/actu/images/expo/gr_01b.jpg" alt="" border="0" /></a><br /></div><br />A noter que les deux expos sont particulièrement bien combinée, deux manières de transcender le concret, de jouer avec les apparences (une sorte de réalisme surréaliste si j’puis m’permettre… et si ça veut dire quelque chose, ce qui n’est pas gagné !) Bref… sans vouloir me répéter, ça déchire vegra !<br /><br />Et je tiens enfin à rappeler à ma large audience que <a href="http://lafailli1.hautetfort.com/">Lafailli</a> expose <a href="http://lafailli.hautetfort.com/archive/2008/03/27/carre-textile.html">à Nantes jusqu’à la fin du mois</a> ! Et j’vous assure que ça mérite aussi le détour ! (bien qu’en mal organisé que je suis, je n’ai pas réussi à m’y rendre, à mon grand désespoir, que je noierai dans l’alcool dès le soir venu)<br /><br />Je vous griffouille amicalement.***<br /><br /><br />*Notez que si vous êtes blogueur vous pouvez également vous y inscrire ! Vous pouvez aussi, et ça ça fonctionne même si vous n'êtes pas blogueurs, dénoncer les p'tits copains !<br />**D'ailleurs, c'est toujours très intéressant ce qui se passe là-bas ! Et je remercie encore <a href="http://www.beehappy.fr/">Laurence</a> pour <a href="http://www.beehappy.fr/beehappy/2008/03/edouard-boubat.html">la fameuse expo d'Edouard Boubat</a><br />***Et espère que les nombreuses fautes d'orthographes qui auront jalonné ce billet vous auront ravies !<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-56064274790178948952008-04-17T14:14:00.002+02:002008-04-17T14:18:18.080+02:00Quand le mousse tique !Le palu fait plus de victimes dans les régions où l'analphabétisme et l'illettrisme sont le plus répandu...<br /><br />étonnant non ?Unknownnoreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-59469222561821859702008-04-09T20:49:00.001+02:002008-04-09T21:00:15.053+02:00Another day in the life<div style="text-align: justify;">05h30 : Un grand hangar dont le sol est jonché de papiers, mégots, flaques séchées d’alcools mélangés, des traces encore fraîches de pas, un ou deux acides égarés ci et là. Une scène vide et des spotlights éteints, encore fumants. Nous ne sommes plus que deux, elle et moi, nous discutons. Vous dire de quoi ? J’ai du mal à m’en souvenir. Est-ce vraiment ce qui compte ? Elle a les yeux verts, le teint halé, malgré l’heure tardive. En fait, elle paraît comme sortie de la rosée matinale. Elle en a le parfum également. C’est étrange. Moi ? Je ne sais pas. J’imagine que mes yeux sont soulignés de cernes mauves, qu’ils sont injectés de sang, qu’ils brillent. Le teint blafard à n’en point douter, il est cinq heure trente, pardonnez-moi du peu ! Je ne fume pas en l’instant, mais j’ai la gorge sèche. J’ai du fumer beaucoup. Je ne m’en souviens pas. Pas plus que du reste d’ailleurs. Vous ai-je dis que je ne la connais pas ? Cette brune aux reflets roux… Même pas son prénom… Elle rit un peu, j’ai du dire quelque chose d’amusant, si seulement j’entendais. Mais, dans ce grand vide, je sais juste que je comprends. Dans le mouvement naturel de nos corps debout et las, je crois, je me tiens face à elle. Trente centimètres séparent nos visages tout au plus. Ce sont des chiffres qui comptent. Elle est face à moi et ne se décale pas. Elle s’approche même, imperceptiblement. Non. C’est moi qui le voudrais. Quoi qu’il en soit, j’ai lu dans je-ne-sais-quel magasine hautement philosophique et disponible chez le médecin, que deux personnes résistant au face à face avaient tout pour se plaire. Une gestuelle de séduction ou pas loin.<br />Faîtes le test chez vous.<br />Ses lèvres bougent, ses yeux tournent un peu, dans les miens, dans les nuages, dans ma poche. C’est alors que, venue de nulle part, une musique à en percer les tympans se met à résonner dans le hangar. Je l’avais oublié celui-ci. Rien ne semble avoir bougé autour et pourtant… Impossible de se comprendre. Je sens que c’est la fin, le lien s’est brisé. Je crie quelque chose du genre :<br />« Bon, on remet ça à demain !? »<br />Elle ne comprend pas.<br />Je me réveille, putain, 05H40. Faut vraiment que je baisse le volume du réveil…<br />L’oreiller voisin ressemble fortement à la fille du hangar, c’est elle. Elle me souffle un truc du genre :<br />« Eteins ton réveil, chéri… »<br />Je bougonne un « oui, bien sûr, ma puce ! » qui ressemble à s’y méprendre à un « Mmmh… » légèrement agacé… Mais, de circonstance.<br />Je sens que la journée va être dure.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-56293481723483111632008-04-07T15:03:00.001+02:002008-04-07T15:05:04.992+02:00Avertissement aux visiteurs arrivant par GoogleArrêtez de vous mot-clé !Unknownnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-41021753891079891892008-04-03T00:34:00.002+02:002008-04-03T00:37:19.726+02:00Rai de lumière<div style="text-align: justify;">Un peu de poussière virevolte, dans le rai de lumière posé sur mon flanc. Ça frétille au gré de ma respiration souple et lascive. J’aime ça. Le soleil est printanier, il apporte des teintes fruitées et fleuries dans l’air, tout à l’heure, j’irai goûter le mousse fraîche à l’ombre d’un arbre. Ce parfum, cette douceur, j’aime ça aussi. Dommage qu’il ne fasse pas un tout petit peu plus chaud. J’ai vu, hier, le chien voisin claudiquant vers sa gamelle d’eau. Ça ne m’étonne pas, dormir dehors quand c’est aussi humide, c’est la garantie de mourir tôt. Ne croyez pas pour autant que je m’apitoie sur son sort, je ne l’aime pas, et mes étés seront d’autant plus tranquilles si la vie m’en débarrasse.<br />Le rai de lumière s’est légèrement déplacé. Chose naturelle. De mon ventre qui n’est plus irradié, un léger frisson a couru, un tressaillement. Mes yeux se ferment, mon âme s’enfonce dans quelques limbes inconnus, plutôt doux. Un léger tic tac me berce depuis le salon adjacent où quelqu’un s’affère. Au loin, la voix de Manon qui joue, certainement avec sa poupée. Je dois beaucoup de ma tranquillité à ce curieux objet, et l’en remercie, si l’on peut dire. Je repense à ce chien, le pauvre. Il y en avait un ici. Avant. J’étais jeune, il faisait très attention à moi. C’est, je crois, le seul cabot que je n’ai jamais pu voir ailleurs qu’en peinture. Quoique… Même en peinture.<br />J’ai raté le coche. Ces quelques digressions m’ont fermé la porte du sommeil, et le rai de lumière s’est déplacé suffisamment pour m’empêcher de faire danser la poussière en suspension.<br />C’est agaçant.<br />Je devrais m’étirer et changer de lieu de dilettante. Attendre encore un peu.<br /><br />La porte de la chambre de Manon s’ouvre et je l’entends claquer. Il ne m’en fallait pas plus. Je m’étire, bâille comme une momie égyptienne, secoue légèrement les moustaches. Ça réveille.<br />Je me lève, et suis déjà en train de traverser la pièce quand Manon me saute au cou. Je râle.<br />« Manon ! Arrête d’embêter le chat !<br />- Mais, Maman, je lui fais juste un câlin ! »<br />L’intervention de la nourricière me permet de m’esquiver, je file à travers les chaises. Hors de portée de Manon, je me retourne.<br />Je l’aime.</div>Unknownnoreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-29050726032164282922008-04-02T11:32:00.001+02:002008-04-02T11:34:30.746+02:00Les maux de la faimEtant donné des circonstances que je ne préfère pas évoquer ici.<br /><br />Je ferme le BlueG.<br /><br />Griffouilles à tous.Unknownnoreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-138306130874441866.post-71877840144547064032008-03-28T22:14:00.005+01:002008-04-01T10:00:49.758+02:00Le ponton<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://canicule-canicule.blogspot.com/2008/03/le-ponton.html"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="http://bp1.blogger.com/_RSgnfuHCkoU/R_HrU-xXszI/AAAAAAAAACE/IyQlsuKvUHg/s400/IMGP4233.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5184183391760134962" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Un léger cliquetis s’échappe de la structure en bois du ponton. D’en dessous on se sent embarqué dans une caisse de résonance sourde, l’eau est tiède et plutôt propre. Je m’y sens bien. C’est assez peu profond, je dois m’accroupir légèrement, ce serait finalement assez inconfortable s’il n’y avait pas ce petit rocher immergé permettant de s’installer comme dans un bain.<br /><br />Je peux rester ici des heures, à l’ombre sous les planches, par endroit le soleil de midi s’immisce dans des interstices que l’on devine à peine du dessus.<br /><br />Je peux rester des heures, et j’y viens depuis si longtemps que je connais l’endroit mieux que les quelques crabes qui logent ici. Je me dis parfois qu’ils me connaissent… Mais je doute que ce genre de coquilles sur pattes aient une quelconque capacité à identifier autre chose que mes pieds qu’ils sont bien tentés de pincer parfois. Mais je veille, et surtout, je m’équipe… Palmes, tuba, masque de plongée. Le masque, je l’emporte pour le principe, je préfère nager sans et les yeux ouverts, ça pique un peu, mais on s’y habitue. Vous l’aurez compris, les pinces mêmes les plus acérées des minuscules monstres qui peuplent ce lieu ne peuvent pas grand-chose contre le plastique, si c’est du plastique, de mes palmes. Double effet, ça me permet de venir sans être vu, et de repartir de la même façon.<br />Je ne sais pas trop pourquoi, mais je n’aime pas qu’on sache que je suis ici.<br /><br />J’en ai vu des choses. On ne se rend pas compte de ce que les pontons racontent comme histoires. Des histoires de bateau bien sûr, de tendres amoureux, d’amours éconduites, de pêcheurs et de pécheurs. Combien d’amants ont embarqué pour l’ivresse de la passion coupable depuis ce simple ponton ? Ça n’est pas un ponton, c’est une piste d’envol et parfois d’atterrissage. Des drames se jouent, si improbables qu’Hollywood refuserait de les produire, des contes de fées, et, tellement, tellement, d’actes manqués…<br /><br />Je divague et j’entends résonner quelques pas au-dessus de ma tête qui s’approchent, le son très étouffé et léger est un grand enseignement, la personne qui s’approche est petite et marche plutôt gracieusement. D’autres pas la suivent, des pas de courses, très vite un cri vient finir de m’assourdir. Un cri aigu, celui d’un petit garçon, il doit avoir six ou sept ans peut-être. La petite fille aux pas légers rie à gorge déployée. C’est bon d’entendre un enfant rire, d’autant que, l’espace d’un instant, j’ai cru à quelque chose de violent, de désagréable. Les cris me font peur, je ne les comprends pas, qu’ils soient de joie ou de malheur, ils glacent mon sang. Je n’écoute pas trop ce que se disent les compagnons de jeu, mais ils s’amusent c’est certain. Je m’attarde à écouter la tonalité de leurs voix mélangée au bois qui résonne, c’est beau.<br />Je vais pour fermer les yeux, mais les deux bouts de chou se disputent. J’aimerai bien qu’ils cessent, mais je n’aime pas qu’on sache que je suis ici.<br /><br />Le petit garçon gronde, et la petite fille le tape, pas bien fort j’imagine, mais tout de même, ça fait un bruit moins joli sur le ponton. L’un d’eux tombe et ça résonne encore plus fort. Il se relève et attrape la petite fille par les cheveux, je la reconnais parce qu’elle crie. Ça se bouscule et la petite fille tombe à l’eau. Moi, je passe en sous-marin, je n’aime pas qu’on sache que je suis ici. La petite fille se débat, on dirait, je crois qu’elle est en colère. Le petit garçon reste sur le ponton, immobile. La petite fille continue de se débattre, mais pourquoi ne remonte-t-elle pas sur le ponton ? Il y a une échelle. Je sors la tête de l’eau… Elle ne sait pas nager. Et le petit garçon qui reste là… Immobile… Elle a bu la tasse. « Mais descends ! Plonge ! Vas la chercher ! », j’ai envie de crier au petit garçon, mais je n’aime pas qu’on sache que je suis ici.<br />Je devrais peut-être y aller… Elle a cessé de bouger, ses cheveux flottent à la surface, elle est inconsciente on dirait… Le petit garçon crie : « Arrêtes ! C’est pas drôle ! J’vais tout dire à Maman ! »<br /><br />La petite fille est à deux mètres, tout près de moi…<br />Mais je n’aime pas qu’on sache que je suis ici.<br /><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com13